Avant de partir à Madagascar, en me documentant sur l’ile rouge, j’ai découvert Pierrot Men, ce photographe qui a su rendre en photos l’âme malgache.
J’ai lu
Pierrot Men
Les photos sont de Pierrot Men et le texte de Virginie de Galzain*
*(un article intéressant de Virginie de Galzain intitulé « PHOTO Pierrot Men : chroniques malgaches« )
Il donne un aperçu sensible et profond du quotidien dans toutes ses dimensions, dans toute son humanité et sa dignité : l’essence de Madagascar, où il est né et où il vit.Ses photographies sont la mémoire visuelle de l’Ile, un regard sur plus de 20 ans.
J’ai lu un article sur ses photos.
De cette époque en 1976 ou il était peintre, son labo photo était une activité alimentaire : la « photographie du ventre » (selon ses termes).
Le cliché lui servait de modèle pour une toile. « Après le développement, j’ai senti que je pouvais percer un peu l’âme humaine avec la photo. J’ai arrêté la peinture. »
J’avais découvert ce photographe
Quand je suis passée à Fianarantsoa, je suis allée à l’atelier de Pierrot Men avec l’espoir de le rencontrer . Et j’ai eu cette chance car il est à l’image de ses photos, chaleureux et humain.
Pierrot Men, c’est Madagascar en images.
Il a su saisir son pays, les attitudes et les expressions du quotidien des malgaches, et nous les faire partager. A travers son regard et sa sensibilité, on approche au plus près les scènes de la vie quotidienne.
C’est aussi un témoignage d’une société en pleine mutation.
Scènes spontanées ou compositions, art ou peinture sociale, difficile à dire quand on regarde les superbes photos qui ont si bien su capter les moments uniques et si caractéristiques de la vie à Madagascar.
Et quand on lui demande ce que représente la photo, il répond simplement « un art de vivre ».
J’aime quand une expérience de son fils fait progresser sa façon de photographier.
Né en 1954 à Madagascar de mère franco-malgache et de père chinois, son nom signifie « Lumière » en chinois. Quel nom prédestiné pour celui qui maitrise si bien ombres et lumières dans ses photos. Ce n’’est que vers 40 ans qu’il décide de se consacrer entièrement à la photographie, jusque-là activité mineure. Lauréat du concours «Mother Jones » en 1994, il est récompensé d’un Leica qui ne l’a plus jamais quitté.
Il travaille principalement en noir et blanc.
Il expose dans son labo de Fianarantsoa mais aussi dans les autres grandes villes malgaches, en Afrique, en Europe, aux Etats-Unis.
Mais laissons Pierrot Men se présenter (Interview Julien Gérard, Photographe)
et nous présenter sa petite Ikalaneny
LA rencontre avec Pierrot Men
Dans son magasin, j’ai passé un temps infini à regarder toutes les cartes exposées. Voyant mon intérêt, le jeune homme derrière le comptoir me donne accès au bureau derrière la boutique dans lequel Pierrot Men a son matériel ainsi que des années de photos.
Tandis que je me gave de ces photos pleines de vie, je vois entrer Pierrot Men.
Une poignée de main, quelques mots de ma part sur sa notoriété et nous évoquons le petit livre qu’il a édité, avant que je ne me retire discrètement le laissant en plein ouvrage.
Je me fais
une petite réserve de cartes et de clichés
Ses photos
Des effets de lumière
Certains clichés sont de merveilleux effets de lumière qu’ils soient en noir et blanc
ici ces pecheurs d’Ampilao
ou la cette femme à Manakara
ou en couleur.
Pour Pierrot Men, les photos en noir et blanc sont beaucoup plus expressives et artistiques. C’est d’ailleurs pour sa fidélité à ce style que les connaisseurs l’on qualifié comme « le maître du noir et blanc.
La présence de la couleur dans ses photos est récente, environ 2009.
La fillette sur le livre
Elle m’a si fort impressionnée que j’ai acheté une carte postale
mais aussi le cliché original de la couverture
La vie quotidienne malgache
Un marché des hauts plateaux. Lieux de rassemblement hauts en couleur, occasion de porter chapeaux et lambahoanys, ces panneaux de tissu imprimé comportant souvent une inscription en Malgache sous forme de proverbe ou de message.
Le Canal des Pangalanes se fraie un chemin à travers la forêt dans la plus grande des tranquillités : les habitants vous saluent sur le passage et l’on côtoie le ballet permanent des piroguiers et des pêcheurs ainsi que celui des radeaux de transport de marchandises. Le Canal est par excellence le pays du « mora mora ».
Les barambas, ces carrioles à roulettes que l’on pousse, sur lesquelles on peut monter et qui peuvent rouler assez vite sur la route, font la joie des enfants
Quand Pierrot Men arrive dans un village, les enfants le repèrent, l’épient, l’entourent, curieux, craintifs et pleins d’espoir.
« Chercher et dévoiler de minuscules fragments de vie, de temps », c’est ainsi que Pierrot Men définit la finalité de son travail.
Alors ? Couleur ou Noir et Blanc ?
Les photos couleurs sont très belles comme celle de ce taxi-brousse
mais je continue à vibrer plus sur celles en noir et blanc !
LA photographie
Et pour la finale, cette photo du train Fianarantsoa-Manakara, quand il arrive à Manakara et que traversant la piste de l’aéroport, le train croise l’avion qui vient d’atterrir ! Elle est d’autant plus rare que les avions ne sont plus très nombreux à venir se poser !!
Vous voulez découvrir Pierrot Men ?
Il a un site http://www.pierrotmen.com/ dont le slogan est une phrase tirée du Petit Prince de Saint Exupéry :
» On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »
Et mieux encore : allez donc lui rendre visite, la bas, sur la Grande Ile !!! Si vous prenez la RN7 …. n’hésitez pas à découvrir le Labo de Pierrot Men
(Labo Men BP : 1199 Complexe Soafia – Fianarantsoa 301)
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