Joseph Rock
C’est par un film de Patrick Mathé que j’ai découvert Joseph Rock, un explorateur qui vécut en Chine entre 1920 et 1949 – découverte que j’ai prolongée dans la lecture de « Aux confins de la Chine » dans lequel Patrick Mathé agrémente le récit des aventures de Joseph Rock par ses photos, 200 pages de pur plaisir !
Doté d’une mémoire prodigieuse qui fera de lui un autodidacte de génie et notamment un botaniste reconnu, il commence en 1913 – il a 29 ans – une vie d’exploration qui démontrera à travers ses nombreux reportages les qualités d’un remarquable photographe.
En 1920 et 1921, il parcourt la jungle au Siam, dans l’Assam, le Bengale et la Birmanie pour trouver un arbre, tribulations qu’il raconte dans un article du National Geographic en 199 passant du même coup du cote de la richesse et de la célébrité.
Mais la vie de Joseph Rock bascule vraiment quand le 11 février 1922 il franchit la frontière de la Chine, en provenance de Chiang Mai en Thailande pour gagner Kunming, capitale du Yunnan.
En arrivant dans l’Empire céleste, il entendit parler d’une montagne plus haute que l’Everest et aux pieds de laquelle vivait une redoutable tribu tibétaine dirigée par une reine qui interdisait tout accès à son territoire !
Alors, pendant des années, Rock organisa des expéditions insensées dans des régions chinoises inconnues et infestées de brigands, dans les grands espaces tibétains à la recherche de ce mystérieux sommet. A la recherche de cette « plus haute montagne du monde », il parcoura le Yunnan, le Sichouan, le Gansu et le Quinghai.
Les récits des nombreuses et stupéfiantes aventures de Joseph Rock, publiés dans le National Geographic, firent rêver des millions d’Américains et d’Européens. J. Rock fit découvrir au monde l’extraordinaire culture des Naxi de la région de Lijiang et réalisa de nombreuses photos des Mo-suo du lac Lugu, cette région merveilleuse, ou les femmes ne se marient pas, est connue sous le nom de « Pays des femmes ».
Des photos sur Flickr, sur pratyeka.org/rock/
Un site en anglais et un site en français lui sont consacrés.
Et il est évoqué dans « Chine 2013-2014 » par Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, ou encore dans « Chine du Sud 2013 Petit Futé » des mêmes auteurs
Patrick Mathé
Les civilisations précolombiennes du Pérou ont été les sujets de ses premiers reportages.
Puis, en partant sur les traces de Jack London et des chercheurs d’or, il réalise un long-métrage, « Alaska, terre d’aventures ». Avec son équipe, il retrace la grande épopée du Klondike, en construisant un radeau afin de descendre le fleuve Yukon comme à l’époque des chercheurs d’or.
Après avoir réussi ce pari audacieux, en traversant l’Arctique à coups de rames, Patrick Mathé accompagne des Inuit de Point Hope, un petit village situé sur le détroit de Behring, à la chasse aux baleines.
Il travaille ensuite sur le tournage d’un film sur la Russie impériale. Avant de se retrouver à Madagascar où il réalise un long-métrage sur une expédition spéléologique chargée de cartographier le parcours des eaux souterraines dans le nord de l’île rouge.
En 2005, en tant que photographe et cinéaste, il prend part à une expédition qui parvient à descendre le Mékong en bateau. De cette expédition qui traversa la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Vietnam, il ramène un documentaire intitulé « L’âme du Mékong ».
Il a réalisé un reportage sur la Route du thé, dans la province chinoise du Yunnan.
Il est aujourd’hui fixé en Chine, à Lijiang, ville du nord du Yunnan, qu’il a découvert il y a une vingtaine d’années lors de la réalisation d’un long-métrage sur le fleuve Yang-Tsé-Kiang.
Mais c’est sa dernière réalisation « Sur les traces des Naxi, au pays des femmes » que j’ai découverte.
Il montre un réel talent de conteur pour ce pays qui le passionne et un personnage qui le fascine.
Donc 2 pistes à suivre pour découvrir une Chine fascinante !
En n’oubliant pas que Lijiang est désormais envahie de millions de touristes et que pour l’avoir rien qu’a soic c’est le matin très tôt – entre 5 et 8 heure – (conseils de Patrick Mathé)
mais aussi Alexandra David-Néel
En 1924, après 8 mois d’un long périple à travers les immenses solitudes du » pays des Neiges » et d’une vie rude et dangereuse sous l’apparence d’une mendiante tibétaine, pour la première fois, une femme étrangère réussit à entrer dans Lhassa, capitale interdite du Tibet !
Alexandra David-Néel a relevé un défi extraordinaire dans cette époque où personne ne parle de « raid » et encore moins quand c’est une femme ! et cela à l’age de 56 ans.
C’est à Cizhong, qui domine le Mékong, qu’eut lieu la rencontre de Joseph Rock et Alexandra David-Néel. Elle entretiendra une correspondance avec lui et elle l’évoque dans ces carnets comme « le botaniste américain ».
Exploratrice et écrivain, de plus de 15 ans pendant lesquels elle va parcourir des milliers de kilomètres à la découverte des régions inexplorées du Tibet, mettant le pied où aucun Occidental n’est jamais parvenu, au cœur de l’Himalaya où aboutit sa quête de sagesse, Alexandra David-Néel écrira notamment des lettres, de 1918 à 1940, qui restituent vivante celle qui a osé renoncer à tout pour un rêve insensé !
Un site dans lequel figure en bonne place ses correspondances.
Et c’est l’occasion d’évoquer Alexandre ROUSSELLE, parti à pied à travers l’Inde depuis ce début de jion 2014 qui a un livre d’Alexandra David-Néel dans sa bibliothèque !
J’ai à découvrir
« Aux confins de la Chine – sur les traces de Joseph Rock », livre de Patrick Mathé
« Chine, la route du thé », DVD de Patrick Mathé
et je vais essayer de me procurer ce qui peut m’intéresser plus encore
« Chine. Le Yang Tsé Kiang…En Chine au fil de l’eau », livre de Patrick Mathé
Et si vous avez des récits à me faire découvrir, nh’ésitez pas à me le dire en commentaire 😉
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