Chansons, livres, jeux, films, carnets, photos et peintures, nationales mythiques, … dans mon enfance ou maintenant, je ne pouvais qu’aimer LA ROUTE !
Le mot « route » ne signifie rien de tragique dans mon esprit – je n’ai jamais eu d’accident grave – ni de professionnel – je n’avale pas des milliers de km comme les chauffeurs ou les représentant même si j’affiche souvent plus de 20 000 annuels.
La route a baigné mon univers
La première route qui a bercé mon enfance a été la nationale 10 : c’est la route des mes premiers voyages vers l’Espagne
« On est heureux Nationale 10 » aurait pu être le titre d’une chanson de Charles Trenet mais le « fou chantant » a préféré la Provence au Pays basque ou aux plages de l’Atlantique comme lieu d’inspiration.
Une autre route, que je côtoie aujourd’hui puisque j’habite à 1 km, est très semblable à la nationale 10 : c’est la nationale 6 – nationale 7. Cette route, « la route bleue », qui traverse la France du nord au sud, est celle qu’empruntaient de plus en plus de Français pour partir en vacances… en voiture dans les années 60. Et la ritournelle de Charles Trenet l’assimilait au bonheur, aux vacances …
Si vous êtes intéressés par ces 2 routes mythologiques :
le site sur la RN 10 : « On est heureux Nationale 10 »
le site sur la Rn 7 : « Route Nationale 7 »
et d’autres passionnés : Des Racines et des Ailes » sur France 3 évoquait en Mai 2014, dans « Routes de France, routes des vacances« , la nationale 7 mais aussi la nationale 10
La route a toujours excité mon imagination
La route des livres
Il n’existe pas que 2 livres mais ceux la ont eu une grosse influence sur moi !
La route de la soie
Elle est indissociable de Marco Polo : en effet c’est dans son « Livre des Merveilles » que j’ai découvert l’Asie centrale et orientale.
Le personnage était extraordinaire : Il part en 1271 avec son père et son oncle pour l’Asie où il arrive 3 ans plus tard sert Kubilai Khan, l’empereur mongol – petit-fils de Gengis Khan (grand personnage !).
Après un périple de 24 ans, il est fait prisonnier par les Génois -guerres opposant Venise à Gènes – en 1298 et rédige avec Rustichello de Pise une description des États de Kubilaï et de l’Orient.
Certes il n’est pas le premier Européen à atteindre la Chine puisque par exemple déjà son père et son oncle revenaient de Chine en 1269.
Mais son récit :
influence d’autres voyageurs comme Christophe Colomb ou Vasco de Gama
sera une source importante pour la cartographie européenne (comme la mappemonde qu’établit Fra Mauro en détaillant la Via mongolica, voie de Mongolie des épices et de la soie en se basant en partie sur le récit de Marco Polo)
Et si vous avez envie de vous perdre dans les récits de Marco Polo, en voici la traduction en français et en ligne 😉
La route suivie par René Caillé
Ce qui me faisait rêver quand je lisais le livre de René Caillé, « Voyage à Temboctou et à Jenné », c’était les mots – Tombouctou et Jénné bien sur, mais aussi Afrique, mer sans eau, désert, touaregs – les pays décrits, leurs animaux et les mœurs des populations.
Et puis le personnage formidable me fit encore plus rêver : orphelin a 11 ans, il quitte la France à 17 ans et réalise son rêve en 1827, après avoir appris la langue arabe et la religion musulmane en Mauritanie. Il adopte une identité de musulman pendant son voyage pour éviter de se faire tuer. Quand il apprend le prix offert par la Société de géographie au premier Européen qui pénétrerait dans Tombouctou interdite aux chrétiens, il part seul sans aide financière ni escorte militaire. Il part de Guinée en avril 1827 mais n’atteint Tombouctou qu’1 an après – 5 mois arrêté à Tiemé en Côte d’Ivoire par le scorbut -. Son retour en France en 1830, à travers le désert du Sahara puis le Maroc, est un véritable calvaire. Il recevra de la Société de géographie un prix de 10 000 francs, ainsi que le Grand Prix des explorations et voyages de découvertes. Il continuera de rêver de partir une nouvelle fois en Afrique jusqu’à sa mort à 38 ans, usé par son périple et des suites d’une maladie contractée en Afrique.
Jules Verne le qualifie du « plus intrépide voyageur des temps modernes »
Ses biographes E. Goepp et E. Cordier écrivent :
« [René Caillié] n’a pas créé de mer, ni percé d’isthme ; mais il a tracé une route, et cette route que durant de longs mois il a cheminée douloureusement aux prix de fatigues inouïes, … »
Et puis j’ai découvert adulte une autre facette de cet homme hors du commun : Il est considéré comme le premier « africaniste », respectueux des hommes et civilisations qu’il a rencontrés, il dénonce l’esclavage et la condition des femmes.
Et si comme moi, vous voulez rêver, voici son livre.
La route des films
Là non plus je ne serai surement pas exhaustive mais 3 films symboliques.
« Chacun sa route », dans « Un Indien dans la ville« .
Mais c’est bien plus comme par exemple le voyage en Amazonie.
L’affiche du film me parle : la route suivie par un petit indien en plein Paris ne serait elle pas semblable à celle de quelques européens sur une route malgache !
La mythique route 66 de Bagdad Café, au coeur du désert californien, motel et station-service fatigués qui accueillent les truckers, les routards et les originaux en tous genres, aux abords directs de la 66.
Plus récemment mise à l’honneur par Cars quand Flash, voiture de course à la carrière prometteuse, se perd sur la vieille Route 66.
La route des jeux
Impossible en effet de passer à coté de ce jeu né en 1954 et connu sous le nom de 1000 bornes – nom inspiré à son créateur Edmond Dujardin de la longueur arrondie de la nationale 7 .
Les images de la route m’émerveillent
La route interpelle les photographes
comme les peintres
La route provoque les talents
Dans les chansons
Sans parler de « 1km à pieds, ça use ça use », j’ai dans les oreilles des chanteurs de tout bord et de toute époque, pour ne citer que : dans les années 50 « On est heureux nationale 7 » de Trenet, Hugues Aufray avec « Moi j’ai choisi la route solitaire, pareille à celle du vent, moi j’ai choisi la route solitaire qui va là-bas loin devant », ou « Sur la route de Memphis » des années 70.
Cherchez bien, je suis sure qu’elles vont ressurgir de votre mémoire 😉
A travers les carnets
Ces carnets de voyage, que l’on appelle aussi carnets de route, je les ai évoqués dans un précédent article en particulier lorsque je notais d’où provenait l’inspiration
Alors j’ai parcouru
Aux Etats Unis
Un tout petit bout de la Route 66 – je la referai pour traverser les Etats Unis – mais surtout L’Highway 1 sur la côte Ouest entre San Francisco et Le Big Sur (elle va jusqu’à Los Angeles) avec des paysages magnifiques. L’un des points immanquables de cette route est sans aucun doute le Big Sur – et nous avons eu la chance d’y séjourner une semaine
A Madagascar
la Route Nationale 7 ! Mais non vous ne rêvez pas elle est là aussi. Elle descend de Tananarive jusqu’à Tulear mais nous l’avons quittée à Ambalavao
La route 62 en Afrique du sud
La route 62, appelée aussi Routes des Vins, va de Port Elisabeth au Cap (Capetown) et jusqu’au Cap de Bonne Espérance. Nous l’avons suivie en venant depuis Durban par la cote
Et je prendrai la route !
Quelques idées en vrac :
La Route 66
Oui vous avez bien lu ! Je veux absolument en parcourir beaucoup plus long de cette route qui relie Chicago à Los Angeles sur près de 4 000 kms. Pour se plonger dans l’atmosphère. Pour voir le pays plus en profondeur. Du genre : nous descendons la panaméricaine et en cours de route un coup de train à travers les Etats Unis vers l’est et retour vers la panaméricaine, donc vers l’ouest, par la 66 ?
La Stuart Highway et La Great Ocean Road en Australie
La Stuart Highway traverse l’Australie du Sud au Nord, de Adelaïde à Darwin sur près de 2650 km.
La Great Ocean Road longe le littoral australien et offre des paysages magnifiques. Le site le plus connu est le site des 12 Apôtres avec ses falaises et ses formations rocheuses au milieu de l’océan.
La Route 40 en Argentine, la route la plus longue du pays -5500 km – traverse du Nord au Sud des paysages magnifiques. Petit problème qu’il faudra régler en choisissant judicieusement le vehicule : elle n’est recouverte d’asphalte que sur la moitié du trajet !
La route de la Soie : cette route mythique relie Xi’An en Chine à Istanbul au Moyen-Orient. C’est à peu près la seule chose dont je sois sure pour l’instant car elles sont en fait plusieurs. L’idée serait peut être de partir en train de Moscou à Pekin – le transsiberien – et de revenir par la route de la soie en faisant des écarts en Asie ?
La Route Mandarine : De Hanoi à Ho Chi Minh, devenue la RN 1, elle étire ses 1700 km.
La liste n’est pas close…
Et si vous avez des idées à me soumettre, n’hésitez pas 😉
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